samedi 18 mai 2019

Heuchères amies....




Quand on parle du printemps, on pense fleurs. Et pourtant c'est aussi la période où les heuchères reprennent du service. Les heuchères, c'est ces plantes vivaces de la famille des saxifragacées, qui pour certaines gardent leur feuillages toute l'année et pour d'autres le perdent en hiver. Toutes refont de nouveaux feuillages au printemps et quels feuillages !   C'est  la raison pour laquelle ces plantes sont très à la mode. Il en existe une multitude de cultivars avec des couleurs plus ou moins étonnantes et qui changent au grès des saisons. Cerise sur le gâteau, la floraison en petites clochettes très aérienne ajoute du charme.
Pour ma part mon attachement à ces plantes remonte à la lecture d'un livre The Jewell box garden de Thomas Hobb. Dans ce livre l'auteur insiste sur l'intérêt  d'avoir des feuillages colorés, de formes variées. Car ceux ci durent finalement bien plus longtemps que les fleurs. Et c'est bien vrai que lorsqu'il n'y a pas fleurs, y compris en hiver, il reste encore le feuillage des heuchères pour mettre de la couleur.



En fait soyons honnête, toutes les heuchères ne gardent pas leurs feuilles en hiver.  De même toutes n'ont pas la même vigueur. J'ai pu constater que certaines végétaient tandis que d'autres  s'étalaient tant et plus. Si j'avais la prétention de faire un article scientifique sur la question, je pourrais dire qu'il est des espèces plus ou moins résistantes et des hybrides plus ou moins  séduisant mais je n'en n'ai pas la précision. J'ai une quinzaine de variété d'Heuchères, certaines doivent être traité avec beaucoup d'égards, d'autre non et cela ne correspond pas forcément aux avis de la presse horticole. Bref, inutile de se prendre la tête, autant se faire plaisir en achetant les heuchères qui nous plaisent les planter et voir ce qui se passe.

Je dirais quand même que le plein soleil et le manque d'eau ne leur conviennent  pas.  C'est des plantes de mi ombre, voire franchement d'ombre. J'ai aussi pu constater qu'elles n'appréciaient que  moyennement la concurrence. J'ai tendance à planter  assez serré, sauf justement dans le cas des heuchères, pour lesquelles je laisse un peu plus de place.

A présent un petit tour dans le jardin, pour visiter ces dames.....


La plus étonnante, est Tiramisu. En ce moment, elle sort ces feuilles qui sont d'un orange intense. Petit à petit les feuilles prendront la couleur verte du tour  et elles resteront ainsi tout l'hiver. De toutes les hercherais du jardin, c'est celle-ci qui a le feuillage qui change le plus en couleurs.



                                                                
 Green Spice est une des plus anciennes dans le jardin.
  C'est une costaud ! Le contraste violet  et vert de ses feuilles est idéal pour faire ressortir d'autres  feuillages, ici un hosta. Elle perd ses feuilles en hiver. 





C'est l'intérêt des heuchères. Même vertes elles font ressortir tout ce qu'il y a autour d'elles, ci- dessus avec  un bleuet. Même vertes, elles sont très présentes. Bon d'accord, ici, avec Lime Rickey, les feuilles sont quasiment jaunes.



Un bon exemple de la variation des feuillages d'Heuchère. Voici deux photos du même pied  de Berry smoothie, en novembre  à gauche et en mai à droite. Dans les deux cas la plante a une présence incontournable.







Celle-ci, c'est l'Heuchère Corine. Du nom de la copine qui me l'a donnée.  C'est aussi l'intérêt du jardinage, c'est d'échanger. Elle fleurit presque six mois par an, avec des petites fleurs roses et se ressème. Incontournable !(Corine si tu lis ces lignes, regarde comme elle est belle, il y en a une pour toi ! )














Pour finir deux  heuchères dans les noirs bordeaux Chocolat Ruffle  (à confirmer ) sur la gauche  et Midgnight Roses sur la droite













Ce petit tour des heuchères du jardin pour montrer, combien il s'agit de  valeurs sûres et incontournables qui jouent un rôle pivot au jardin. D'Heuchères amies !!!!

Plus de photos d'Heuchères sur mon compte Instagram.
Résultat de recherche d'images pour "logo insta"un_jardin_enville

mercredi 8 mai 2019

Iris, pour le plaisir des yeux.







Mois de mai pluvieux et  assez frais, c'est surtout les escargots qui font la fête. Pour l'instant, passée l'explosion des bulbes (tulipes et narcisses), le jardin tarde à reprendre d'autres couleurs que le vert... Pourtant quelques iris assurent le spectacle, en attendant mieux.....






Les iris se propagent facilement. C'est LA plante que l'on s'échange. Mais pas toujours avec le nom ! Si d'habitude je mets le nom des plantes que je présente, ici, je serais bien en peine de le faire ici. La seule précision botanique que je puisse donner, c'est qu'il s'agit d'hybrides d'Iris Germanica.




dimanche 24 mars 2019

Flash garden !

Où de l'éloge des floraisons vert-jaune-blanc......


Les hellébores blanches au soleil font le spectacle, une fois n'est pas coutume, ce sont des jacinthes violettes qui les accompagnent...



En cette fin de mars, les variétés qui fleurissent ne sont pas si nombreuses. Il s'agit essentiellement, de Narcisses, de primevères, de jacinthes et  d'héllébores de Corse. Cependant dans le jardin, les  variétés qui s'épanouissent se situent principalement dans des gammes de jaune, jaune pâle, vert très clair et blanc vert . Cela permet d'estomper un peu les murs qui sont encore très présents en cette saison et c'est un vrai coup de pouce  au jardin qui n'a pas encore tellement de feuilles.



 A l'ombre, au soleil, les hellébores de Corse sont des alliées précieuses pour éclairer les scènes. Elles atteignent leur taille maximum en mars-avril  et sont ainsi très présentes. A gauche avec des narcisses, ci dessous en compagnie d'un Mahonia (le pot bleu pétant aide, lui aussi, à réveiller l'ambiance).





















 Mêmes harmonies avec ces tulipes doubles blanc vert associées à une Euphorbe "Emmer Green". Au soleil couchant c'est encore plus sympa.



En temps normal je n'aime pas trop ce qui est flashy, mais en ce moment je trouve que c'est vraiment bienvenu pour sortir de l'hiver et avant l'avalanche de couleurs  qui caractérise le printemps en avril-mai.  A suivre donc....

samedi 2 mars 2019

Expériences d'Hellébores.





S'il est une floraison qui ne passe pas inaperçue en hiver c'est bien celle des hellébores. En effet, c'est une fleur qui  est déjà haute pour la saison (environ 25 cm) et qui reste épanouie longtemps, jusqu'à deux mois.  Avec elles, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas de fleurs en hiver ! Les plantes dont il va être question ici sont des hellébores orientale (helleborus orientalis), à ne pas confondre avec l'hellébore noire (helleborus niger) qui fleurit blanc et à noël. Ces dernières sont aussi  appellées roses de noël. Les hellébores d'orient qui fleurissent dans mon jardin  s'épanouissent en février, on les appelle aussi parfois roses de la mi-carême.

Quand j'ai commencé à en mettre dans mon jardin je les considérais comme de petites choses fragiles à qui il fallait apporter beaucoup de soins pour obtenir des floraisons. Les trois premieres que j'ai planté n'ont pas démentie cette idée. Elles ont végété à raison de trois quatre fleurs par an et .... quinze ans après elles en sont toujours au même point. j'aurai pu les déplacer mais comme j'avais lu qu'elles détestaient déménager et qu'elles étaient longues à s'installer je n'ai pas oser y toucher.
Mais, comme j'avais quand même très envie d'héllébore orientales j'en ai remis deux.... un peu plus loin,  dans un coin plus ensoleillé.
Cette fois-ci je n'ai pas été déçue. Douze ans après elles forment un tapis d'un mètre sur un mètre cinquante qui continue de s'étendre.

Je n'ai pas été déçue... enfin si !  J'avais planté une variété  à fleurs noires (enfin presque noire, pourpre foncée pour être précise) et  une autre à fleurs roses. Je savais, pour l'avoir lu dans la presse horticole que les hellébores sont génétiquement instables et que la couleur des fleurs ne peut pas être garantie  pour un semis. Les plantes que j'avais acheté n'avaient probablement jamais fleuries et devaient être issue d'une semis d'hellébore rose et d'un autre d'hellébore  à fleurs noires. Et bien cela n'a pas raté, j'ai eu une floraison blanche au lieu de rose et rouge au lieu de noire. Bon....




L'héllébore  blanche qui était censée être rose ! Elle est toujours la première la fleurir. Ici la voilà prête à s'ouvrir  à la fin du mois de janvier.


Mais au moins les pieds étaient vigoureux et fleurissaient bien. Les fleurs sont monté en graines et il faut croire que le terrain leur convenait parce qu'au bout de quelques années je me suis retrouvée avec des dizaines de semis de tout âge... et de toutes les couleurs. Préférant la gamme des rouges sombre à celle des blancs, je n'ai quasiment pas gardé d'enfants de l'héllébore blanche.
Finalement  la patience  a payé. les enfants se sont ressemés à leur tours et à présent, parmi  les différentes plantes, il y en a une qui  est presque "noire" et l'autre qui est ... rose !


Ci dessous le résultat des semis successifs du pied rouge foncé. C'est l'illustration de l'instabilité génétique des hellébores. Un même pied  a donné lieu à deux plantes avec des fleurs aux couleurs radicalement différentes.

























 Finalement la diversité des semis des héllébores est donc plutôt une bonne chose, parce qu'à  la longue j'ai pu "sélectionner" celles qui me plaisaient le plus, en  déplacer pour les mettre en valeur (je n'hésite plus) ou encore en  donner (ce qui est à mon goût un des grands plaisirs du jardinage).


















Ci dessus à gauche, un semis rouge, tellement beau que je l'ai mis seul pour mieux l'admirer. A droite les semis de l'année, pour l'instant des plantules insignifiantes mais pleines de promesses.



Il y a dix ans, j'ai planté d'autres hellébores dans un autre massif. Celles ci étaient blanches avec des tâches roses.  Avec elle j'ai mis  une autre espèce, une hellébore de corse. Je sais la Normandie n'est pas la Corse, mais, ainsi que je l'ai déjà dit, la nature caillouteuse et sèche du sol, m'a incité a tenter cette expérience. Là encore, dans les deux cas, ça a bien marché, ce qui m'a ouvert la voie à d'autres tentatives.

 

L'hellébore orientale,  version tachetée,  s'est elle aussi ressemée avec plus ou moins de ressemblance avec le pied mère (voir photo ci-dessus). J'ai  planté un des semis à proximité du plan rouge sombre  et j'essaye de les croiser. Je sais que ma technique est plus que rudimentaire, mais c'est ça qui est amusant, c'est de voir si ça va marcher.


Les hellébores de Corses ont pour leur part bien aimé le climat normand semi-méditerranéen. Elles se sont ressemées tant et plus, à tel point que j'ai maintenant un peu tendance à les considérer comme du chiendent. A présent je laisse traîner  des graines dans les cailloux devant la maison, et même là, elles ont commencé à s'installer et à fleurir.  C'est intéressant de voir qu'elles sont parfaitement adaptées à ce milieu. Elles ne nécessitent aucun soin, aucun arrosage, comme bien d'autres annuelles qui poussent un peu partout dans le jardin.


Hellébore de corse, elle fleurit vert, mais quelle fraîcheur en ce début de printemps !



















A présent mon hélléboromania me reprends de temps à autre. Alors j'en remet une nouvelle à droite  ou à gauche. Cela me permet de diversifier la population d'héllébore du jardin et d'espérer d'autres hybrides dans quelques années.  Mais je ne les laisse plus s'étaler en tapis, je préfère les mélanger avec d'autres végétaux, elles peuvent ainsi les mettre en valeur et réciproquement.
Ci dessus en mélange avec des iris réticulés et à droite  en compagnie de carex.




Ci dessous, une héllebore rose et blanche introduite il y a quelques années. Elle a déjà pris de belles proportions.  La photo ne lui rend pas justice. C'est le problème des hellébores, le plus souvent elles s'épanouissent tête en bas, d'où un vrai casse tête  pour la prise de vue.





Pour terminer les hellébores ont une qualité supplémentaire. En tant que première plante à fleurir abondamment  dans l'année, elles annoncent le printemps !






vendredi 22 février 2019

Les affaires reprennent




Quelques jours de grand beau temps sec et ça y est le jardin reprend des couleurs. En fait la végétation est déjà bien repartie depuis fin janvier et pour moi l'hiver est déjà presque terminé. Ce sera l'occasion, j'espère, de rendre ce blog de nouveau plus actif.

Pour mon jardin, février  c'est déjà un mois fleuri. Je me demande même si je n'ai pas plus de floraisons que pendant certaines périodes très sèches de l'été. Certes le nombre de variétés  qui fleurissent n'est pas énorme, cependant  comme elles n'ont pas de concurrence en cette période de l'année, elles ont tendance à s'étaler. Evidemment si on regarde de loin, comme sur la photo d'introduction,  ce n'est pas forcément très visible. Les plantes qui fleurissent en ce moment sont pour beaucoup de bulbes de petite taille et des plantes de  sous bois qui profitent de l'absence de feuilles aux arbres en cette saison.

Il faut donc s'approcher pour mieux voir....







 Parmi les premiers à fleurir il y a les iris réticulés. C'est des bulbes qui ne fonctionnent vraiment bien que dans les terrains secs. Mais pour le coup il y constituent des tapis qui rendent moins triste la fin de l'hiver.









Plus petit encore, mais qui forme un coussin avec un feuillage intéressant il y a le Cyclamen coum. A ne pas confondre avec celui que l'on trouve en jardinerie en ce moment et qui est gélif. Celui-ci résiste parfaitement au gel et a même tendance à se ressemer. C'est une petite année pour lui, je pense  qu'il a fait plus humide et qu'il n'a pas trop aimé.





Bien sur il y a les première narcisses. Celle-ci sont le résultat d'un petit pot acheté en supermarché il y a dix ans. Le jardinage est aussi une affaire de patience. A l'arrière plan d'autres iris réticulés et les branchages oranges fluo du cornouiller Midwinter flame (voir l'article Derniers feux de l'automne).


















Mais les stars du moment, ce sont  les hellébores d'Orient.   Elles ont commencé à fleurir au début du mois, il y en a bien pour jusqu'à début avril. Celles ci se voient de plus loin car elles montent à 25 cm du sol. Elles sont si nombreuses et variées qu'elles feront bientôt l'objet d'un article à elles toutes seules.






Ici en mélange avec d'autres iris réticulés.




C'est aussi le moment ou le jardin sec, situé devant la maison (voir l'article De la conception d'un jardin entre quatre murs)  se réveille




Les Iris réticulés (toujours eux) y font le spectacle en compagnie de quelques crocus à gauche, de sédum takesimenum (en haut)  et de l'Euphorbe de Corse  (en bas) qui se prépare à fleurir elle aussi.
Et ce n'est qu'un début, bientôt il va y avoir les narcisses, les tulipes botaniques, les pulmonaires, les primevères, les hellébores de Corse et tout cela sans compter les feuillages qui commencent à  ressortir. Au plaisir donc de vous retrouver à travers un prochain article




lundi 21 janvier 2019

Un petit coup de givre....

















Un petit coup de givre et ça change tout.....

Le mois de janvier n'est pas ma période préférée au jardin. J'ai beaucoup cherché à égayer le jardin en hiver, mais force est de reconnaître qu'entre le 15 décembre et le 31 janvier,  c'est moins coloré. La faute à l'humidité et au froid qui ternissent l'atmosphère. Néanmoins, il y a des moments de grâce, comme lorsque le ciel se découvre et qu'il gèle. Certes le givre n'est pas l'ami des jardiniers, mais n'empêche force est de reconnaître qu'il a une aptitude à sublimer la beauté des végétaux.  C'était le cas ce matin.  Petit tour glacé donc....








 Les feuillages persistants deviennent tout de suites plus élégants avec les givre.  A gauche un phlomis, alias Sauge de Jérusalem, et à droite une Lavatère arbustive. Le feuillage de cette dernière tient la plupart du temps de la salade, mais aujourd'hui c'est plutôt tendance psychédélique, ça change.





 Autre effet sympa du givre, sur les fleurs fanées, il révèle les structures des plantes. Quelque chose qui souvent, en hiver, est noir et sinistre peut devenir somptueux sous l'effet du gel. Une bonne raison pour ne pas couper trop vite les hampes florales à la fin de leur floraison. Certains dirons que cela ne fait pas propre. Et alors ?  Un jardin ne doit pas être propre, il doit être beau,  et justement s'il gèle sur un terrain vague, ça ne va pas changer grand chose alors que sur des fleurs fanées....
Ici en haut à gauche Acanthes, en haut à droite orpin et graminées, en bas à gauche Althéa et à droite Verveines de Buenos Aires.






Les branchages aussi tirent mieux leur épingle du jeu par temps de gel. Quand il pleut il font plutôt gros tas, mais un petit coup de gel et ça change tout encore une fois. A gauche, Vitex et Clématis integrifolia en dessous





















Et puis même là où il y a de la couleur, ça change avec le gel, décidément, j'aime ce Malus Eveste ou pommier d'ornement, qui continue à faire le spectacle.




Le Jasmin nudiflore et l'heuchère Berry Smoothie ne sont pas mal non plus...




Pour finir quelques promesses d'avenir, les Hellebores Orientales sont déjà presque fleuries malgré le gel.