dimanche 24 mars 2019

Flash garden !

Où de l'éloge des floraisons vert-jaune-blanc......


Les hellébores blanches au soleil font le spectacle, une fois n'est pas coutume, ce sont des jacinthes violettes qui les accompagnent...



En cette fin de mars, les variétés qui fleurissent ne sont pas si nombreuses. Il s'agit essentiellement, de Narcisses, de primevères, de jacinthes et  d'héllébores de Corse. Cependant dans le jardin, les  variétés qui s'épanouissent se situent principalement dans des gammes de jaune, jaune pâle, vert très clair et blanc vert . Cela permet d'estomper un peu les murs qui sont encore très présents en cette saison et c'est un vrai coup de pouce  au jardin qui n'a pas encore tellement de feuilles.



 A l'ombre, au soleil, les hellébores de Corse sont des alliées précieuses pour éclairer les scènes. Elles atteignent leur taille maximum en mars-avril  et sont ainsi très présentes. A gauche avec des narcisses, ci dessous en compagnie d'un Mahonia (le pot bleu pétant aide, lui aussi, à réveiller l'ambiance).





















 Mêmes harmonies avec ces tulipes doubles blanc vert associées à une Euphorbe "Emmer Green". Au soleil couchant c'est encore plus sympa.



En temps normal je n'aime pas trop ce qui est flashy, mais en ce moment je trouve que c'est vraiment bienvenu pour sortir de l'hiver et avant l'avalanche de couleurs  qui caractérise le printemps en avril-mai.  A suivre donc....

samedi 2 mars 2019

Expériences d'Hellébores.





S'il est une floraison qui ne passe pas inaperçue en hiver c'est bien celle des hellébores. En effet, c'est une fleur qui  est déjà haute pour la saison (environ 25 cm) et qui reste épanouie longtemps, jusqu'à deux mois.  Avec elles, on ne peut pas dire qu'il n'y a pas de fleurs en hiver ! Les plantes dont il va être question ici sont des hellébores orientale (helleborus orientalis), à ne pas confondre avec l'hellébore noire (helleborus niger) qui fleurit blanc et à noël. Ces dernières sont aussi  appellées roses de noël. Les hellébores d'orient qui fleurissent dans mon jardin  s'épanouissent en février, on les appelle aussi parfois roses de la mi-carême.

Quand j'ai commencé à en mettre dans mon jardin je les considérais comme de petites choses fragiles à qui il fallait apporter beaucoup de soins pour obtenir des floraisons. Les trois premieres que j'ai planté n'ont pas démentie cette idée. Elles ont végété à raison de trois quatre fleurs par an et .... quinze ans après elles en sont toujours au même point. j'aurai pu les déplacer mais comme j'avais lu qu'elles détestaient déménager et qu'elles étaient longues à s'installer je n'ai pas oser y toucher.
Mais, comme j'avais quand même très envie d'héllébore orientales j'en ai remis deux.... un peu plus loin,  dans un coin plus ensoleillé.
Cette fois-ci je n'ai pas été déçue. Douze ans après elles forment un tapis d'un mètre sur un mètre cinquante qui continue de s'étendre.

Je n'ai pas été déçue... enfin si !  J'avais planté une variété  à fleurs noires (enfin presque noire, pourpre foncée pour être précise) et  une autre à fleurs roses. Je savais, pour l'avoir lu dans la presse horticole que les hellébores sont génétiquement instables et que la couleur des fleurs ne peut pas être garantie  pour un semis. Les plantes que j'avais acheté n'avaient probablement jamais fleuries et devaient être issue d'une semis d'hellébore rose et d'un autre d'hellébore  à fleurs noires. Et bien cela n'a pas raté, j'ai eu une floraison blanche au lieu de rose et rouge au lieu de noire. Bon....




L'héllébore  blanche qui était censée être rose ! Elle est toujours la première la fleurir. Ici la voilà prête à s'ouvrir  à la fin du mois de janvier.


Mais au moins les pieds étaient vigoureux et fleurissaient bien. Les fleurs sont monté en graines et il faut croire que le terrain leur convenait parce qu'au bout de quelques années je me suis retrouvée avec des dizaines de semis de tout âge... et de toutes les couleurs. Préférant la gamme des rouges sombre à celle des blancs, je n'ai quasiment pas gardé d'enfants de l'héllébore blanche.
Finalement  la patience  a payé. les enfants se sont ressemés à leur tours et à présent, parmi  les différentes plantes, il y en a une qui  est presque "noire" et l'autre qui est ... rose !


Ci dessous le résultat des semis successifs du pied rouge foncé. C'est l'illustration de l'instabilité génétique des hellébores. Un même pied  a donné lieu à deux plantes avec des fleurs aux couleurs radicalement différentes.

























 Finalement la diversité des semis des héllébores est donc plutôt une bonne chose, parce qu'à  la longue j'ai pu "sélectionner" celles qui me plaisaient le plus, en  déplacer pour les mettre en valeur (je n'hésite plus) ou encore en  donner (ce qui est à mon goût un des grands plaisirs du jardinage).


















Ci dessus à gauche, un semis rouge, tellement beau que je l'ai mis seul pour mieux l'admirer. A droite les semis de l'année, pour l'instant des plantules insignifiantes mais pleines de promesses.



Il y a dix ans, j'ai planté d'autres hellébores dans un autre massif. Celles ci étaient blanches avec des tâches roses.  Avec elle j'ai mis  une autre espèce, une hellébore de corse. Je sais la Normandie n'est pas la Corse, mais, ainsi que je l'ai déjà dit, la nature caillouteuse et sèche du sol, m'a incité a tenter cette expérience. Là encore, dans les deux cas, ça a bien marché, ce qui m'a ouvert la voie à d'autres tentatives.

 

L'hellébore orientale,  version tachetée,  s'est elle aussi ressemée avec plus ou moins de ressemblance avec le pied mère (voir photo ci-dessus). J'ai  planté un des semis à proximité du plan rouge sombre  et j'essaye de les croiser. Je sais que ma technique est plus que rudimentaire, mais c'est ça qui est amusant, c'est de voir si ça va marcher.


Les hellébores de Corses ont pour leur part bien aimé le climat normand semi-méditerranéen. Elles se sont ressemées tant et plus, à tel point que j'ai maintenant un peu tendance à les considérer comme du chiendent. A présent je laisse traîner  des graines dans les cailloux devant la maison, et même là, elles ont commencé à s'installer et à fleurir.  C'est intéressant de voir qu'elles sont parfaitement adaptées à ce milieu. Elles ne nécessitent aucun soin, aucun arrosage, comme bien d'autres annuelles qui poussent un peu partout dans le jardin.


Hellébore de corse, elle fleurit vert, mais quelle fraîcheur en ce début de printemps !



















A présent mon hélléboromania me reprends de temps à autre. Alors j'en remet une nouvelle à droite  ou à gauche. Cela me permet de diversifier la population d'héllébore du jardin et d'espérer d'autres hybrides dans quelques années.  Mais je ne les laisse plus s'étaler en tapis, je préfère les mélanger avec d'autres végétaux, elles peuvent ainsi les mettre en valeur et réciproquement.
Ci dessus en mélange avec des iris réticulés et à droite  en compagnie de carex.




Ci dessous, une héllebore rose et blanche introduite il y a quelques années. Elle a déjà pris de belles proportions.  La photo ne lui rend pas justice. C'est le problème des hellébores, le plus souvent elles s'épanouissent tête en bas, d'où un vrai casse tête  pour la prise de vue.





Pour terminer les hellébores ont une qualité supplémentaire. En tant que première plante à fleurir abondamment  dans l'année, elles annoncent le printemps !